samedi 8 octobre 2016

Article Eurojournaliste: « Burn-Out » : les perfectionnistes sont particulièrement menacés

« Burn-Out » : les perfectionnistes sont particulièrement menacés

Rencontre avec l’éditeur et expert François Michalon sur une maladie qui nous occupera de plus en plus – le « burn-out » n’est pas une fatalité, mais une pathologie de la « société du paraître ».



François Michalon veut renforcer la prévention du "Burn-out". Foto: Eurojournalist(e)



(KL) – Le livre « Burn-Out – Le vrai du faux ! » de François Michalon, le Dr Alain Delabos et le Dr Ali Afdjei compte parmi les livres dont on parle actuellement. Car le sujet, le « Burn-Out », est un phénomène que l’on risque de rencontrer de plus en plus. Cette pathologie, toujours pas reconnue comme « maladie », est encore mal connue. Mais, comme estime François Michalon, la prévention et le traitement sont tout à fait possibles. A condition de se rendre compte de l’impact de cette pathologie sur le monde économique et la vie de nous tous.
François Michalon, votre livre s’intitule « Burn-Out – le vrai du faux » – c’est quoi, un « faux burn-out » ?
François Michalon : Bonne question. Nous distinguons entre stress, anxiété, surmenage et le « burn-out » et pour le dire tout de suite, le surmenage n’est pas forcément un « burn-out ». Ce terme est un terme un peu à la mode et quelqu’un qui est en surmenage, n’est pas nécessairement aux bords du « burn-out ».
Nous vivons dans un monde en feu, tout va trop vite, il y a une perte de repères, ce qui peut engendrer une perte de l’orientation, mais cela n’est pas encore pathologique. Les plus menacés sont les perfectionnistes, qui veulent toujours tout faire mieux et faire plus. Leur environnement professionnel profite de cette attitude et ne fera donc rien pour les stopper, souvent, la famille ne peut pas représenter le contrepoids nécessaire, et la personne concernée entre dans une spirale négative…
Et qu’est-ce qu’il est donc le « vrai Burn-Out » ?
FM : Prenez la traduction du terme – « brûler de l’intérieur ». Les personnes atteintes du « Burn-Out » présentent des symptômes différents – ils peuvent changer de caractère, ils peuvent devenir aigris, renfermés, il y en a qui n’arrivent plus à se lever et à affronter la vie et ces symptômes ont tendance à se présenter soudainement, un peu comme un moteur d’une voiture qui explose.
Pour qu’un moteur explose, il faut d’abord qu’il y ait eu négligence. Qu’on a oublié de mettre de l’huile ou qu’on n’a pas respecté les intervalles de maintenance. Quels sont les « négligences » qui mènent au « Burn-Out » ?
FM : Le « Burn-Out », c’est un excès de pression que l’on n’arrive pas à gérer, dans la plupart des cas parce que l’environnement de la personne concernée ne réagit pas. L’une des difficultés, c’est que les gens sur la voie du « Burn-Out » développent une capacité énorme de faire plus et dans une telle situation, l’employer ne fera rien pour stopper son employé qui fait des heures supplémentaires. L’épuisement mental et physique est pourtant progressif, il s’agit d’une évolution. Tenez, après l’attentat du mois de janvier 2015, tout le monde affichait « Je suis Charlie ». Après l’attentat de Nice, on pouvait voir circuler des logos disant « Je suis épuisé » – cela traduit cette évolution vers une limite de ce qu’on peut gérer.
Et où se situe la frontière entre un surmenage que l’on peut « soigner » par un week-end dans la nature et le « Burn-Out » pathologique ?
FM : Tant qu’il y a une prise de conscience qu’il y a quelque chose que l’on n’arrive plus à gérer, les choses peuvent se rattraper. Quand on s’y perd et surtout, lorsque l’entourage professionnel et familial ne peut pas aider, la situation devient pathologique. Souvent, les patients se donnent beaucoup de mal pour dissimuler leur situation, se réfugient dans l’alcool, la drogue, les excès. Dans une « société du paraître », le « Burn-Out » est un excès de l’avoir au détriment de l’être.
Est-ce que le corps médical est suffisamment formé pour détecter cette pathologie encore mal connue ?
FM : Pas vraiment. Si vous vous présentez chez un généraliste avec de tels symptômes, il risque fort de vous prescrire des antidépresseurs, ce qui serait une démarche « classique » dans une situation où les docteurs n’ont plus assez de temps de vraiment dialoguer avec leurs patients. Mais cette thérapie n’avance le patient en rien – au contraire, le patient y perd aussi sa considération de sa propre personne en se sentant comme « un cas ».
Donc, la solution se trouverait plus au niveau de l’entourage qu’au niveau de l’individu ?
FM : La prévention peut jouer un rôle énorme et il y a des techniques. Notre équipe travaille dans la prévention dans les entreprises et nous essayons aussi de sensibiliser le public à être attentif aux voyants qui s’allument.
Quand on lit vos publications qui traitent d’une pathologie grave, on constate que vous le faites dans la bonne humeur…
FM : Beaucoup se joue au niveau de l’attitude. Je me réjouis tous les matins en me levant d’être là, je prends conscience de ma force et pour maintenir cette énergie, j’évite par exemple, les gens négatifs qui ne vous élèvent pas, j’essaye de faire ce que je fais dans la joie et de rester conscient de la chance que j’ai de pouvoir vivre cette vie.
Et votre message à ceux qui se sentent menacés par un « Burn-Out » ?
FM : On peut y arriver ! C’est aussi simple que ça – on peut y arriver.
Vous trouverez de plus amples informations concernant le « Burn-Out », sa prévention et les stratégies de s’en sortir dans le livre « Burn-out, le vrai du faux ! » de Dr Ali Afdjei, Dr Alain Delabos et François Michalon, Editions Fortuna,120 pages, ISBN : 978-2-930678-32-0

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mardi 4 octobre 2016

Une façon d'echapper au Burn-out...

«Nous avons eu plusieurs cas de clients en burn-out, venus se reconvertir ou aménageant leur temps de travail pour profiter d’un autre cadre de vie», précise le directeur d’agence.
Attention néanmoins de ne pas fuire une situation pour une autre qui semble plus idyllique, avec le risque de se retourner contre vous...
Bien souvent, le problème est en soi, et donc la solution ! 
Nous en parlons dans "Burn-out, le vrai du faux", co-écrit par les médecins Ali Afdjei, Alain Delabos et François Michalon, conseiller.

FOCUS - Acheter un logement pour vivre au vert. C’est désormais l’envie de nombreux Français, qui rêvent d’une paisible vie à la campagne. Petit tour de France des opportunités immobilières.

«La campagne, ça vous gagne», dit le proverbe. Et cela gagne tellement les Français qu’un certains nombre d’entre eux ont le désir de passer un nouveau stade. Passer quelques semaines au vert durant les vacances d’été, chez des amis ou dans une maison de villégiature ne suffit plus: ils sont de plus en plus nombreux à vouloir sauter le pas, et quitter définitivement la ville. La preuve? Plus d’un tiers des actifs aimerait reprendre une chambre d’hôte ou un gîte, selon un sondage réalisé par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier et l’Institut Opinion Way. De plus, 42% d’entre eux aimerait pratiquer le télétravail.
Ces deux chiffres montrent une tendance en phase avec les envies de quitter la ville, pour se rapprocher d’un mode de vie moins effréné. Les Français veulent respirer! Cette aspiration à «vivre au vert» s’exprime dans des secteurs immobiliers ciblés, qui concernent aussi bien des marchés saturés par la demande que des petits coins de paradis aux prix abordables. Exemple: à Aubenas, en Ardèche, où l’agence Guy Hoquet l’Immobilier reçoit régulièrement des clients attirés par une vie «verte», lassés du mode de vie citadin.
«Nous avons eu plusieurs cas de clients en burn-out, venus se reconvertir ou aménageant leur temps de travail pour profiter d’un autre cadre de vie», précise le directeur d’agence.

Certaines régions «phares»

Naturellement, ces situations ne se produisent pas qu’en Ardèche... Pour leurs envies d’ailleurs et de dépaysement, les Français ont des territoires bien précis en ligne de mire. Des régions qui portent en elles ces idées de liberté et de quiétude. C’est ce qu’a constaté le réseau Guy Hoquet l’Immobilier en effectuant un petit tour de France... les Pyrénées-Atlantiques, la Drôme, l’Ardèche, le Lot-et-Garonne, la Gironde, la Charente-Maritime, et le nord de la Loire sont sur le podium des territoires qui intéressent les potentiels «nouveaux ruraux». Pourquoi ces régions? Parce qu’elles cumulent une qualité de vie quotidienne qui tranche avec les inconvénients de la ville, une météo très séduisante, un patrimoine culturel et naturel riche, gage d’une activité touristique, et des prix encore abordables.
«Bien qu’il y ait de belles opportunités de reprises de chambres d’hôte sur le littoral de l’ouest, dans la partie nord du pays nous sommes davantage dans une configuration de Parisiens qui s’installent à la campagne tout en restant connectés à la capitale, dans des villes comme Reims, ou Bernay, dans l’Eure, et effectuent les trajets quotidiennement», précise Fabrice Abraham, président de Guy Hoquet l’Immobilier. Cette tendance va-t-elle aller jusqu’à engendrer une hausse des prix? Cela dépend des régions, de la demande, et surtout du stock de biens disponibles.
Dans l’Eure, la Charente-Maritime et l’Ardèche, l’offre de biens anciens tend à diminuer car la demande est forte. En Ardèche, il faut compter 240.000 euros pour une maison de charme avec plusieurs hectares de terrain. Dans l’Aude, les Pyrénées-Atlantiques, ou le Lot-et-Garonne, l’offre est plus importante. Dans l’Aude, vous débourserez environ 200.000 euros pour une petite villa avec piscine. «Nous sommes sur un marché très particulier, qui reprend de l’essor, et notamment avec la baisse considérable des prix qui a marqué le marché des villes de moins de 20 000 habitants ces dernières années, allant jusqu’à 20% voire30%», conclut Fabrice Abraham.